lundi 28 décembre 2009

Top nuls

C'est l'époque où on établit des classements. J'aime l'Histoire, et pas grâce à l'école. Aussi je vous propose mon classement des souverains les plus calamiteux de notre histoire de France. Hors-concours, évidemment, Charles VI qui n'y pouvait rien le pauvre.

En IIIeme place: Charles IX. Voici un gars qui récupère un grand royaume riche et respecté et qui, moins de 15 ans plus tard, laisse à son frère, Henri III un pays déchiré, ruiné, au bord du démembrement.

En IIeme place: Louis XIV. En voilà un qui récupère le bénéfice d'une suite de rois exceptionnels( Henri III et IV, Louis XIII), qui commence en fanfare merveilleusement bien avec quelques commis d'états de génie(Colbert, Louvois, Turenne, Vauban)puis, pris d'une mégalo totale, se met à faire la guerre avec le monde entier et surtout ruine définitivement la France en révoquant l'Edit de Nantes. On a dit beaucoup de mal du pauvre Louis XV ou du Régent, mais ils n'ont fait que payer les pots cassés par leur prédécesseur.

Le premier prix, vainqueur toutes catégories est décerné à: Napoleon Ier.
Voilà le premier despote des temps modernes. Effarant menteur et manipulateur de vérité, il préfigure les Goebbels à venir. Voici un homme qui renverse une République qui, elle, avait su agrandir comme jamais le royaume de France, qui place sa famille aux meilleurs postes, met l'Europe à feu et à sang nous faisant détester universellement pour des décennies, et laisse la France exsangue, à genoux devant l'étranger et à plat ventre face à la pire restauration réactionnaire. Même en cherchant bien, il ne laisse absolument rien de durable, à par une funeste propagande et un nombrilisme cocardier qui ruinera définitivement "l'Esprit Français". A si, il installe définitivement la bourgeoisie dans le paysage politique français. Raison pour laquelle elle l'aime tant.

Le débat est ouvert.

P. Kerjean

P.S. : à l'inévitable lourdaud(e) qui se sentira obligé de dire que " ha que Napoleon, il a quand même légué le code civil", je répondrai patiemment que aucun autre pays n'avait Napoléon et ils ont tous un code civil ou équivalent...

samedi 26 décembre 2009

Tendresse

Qui pourra m'expliquer l'incroyable tendresse dont bénéficie l'armée d'occupation israélienne dans la presse française?
Qu'elle massacre des femmes et des enfants, qu'elle bombarde des écoles, qu'elle humilie pour le fun des travailleurs à des points de contrôle qu'elle installe, d'ailleurs, impunément chez les autres, qu'elle protège n'importe quelle exaction commise par des colons fanatiques à peine débarqués du bateau, ou alors qu'elle assassine, sans sommation ni procès, par représailles comme hier, trois citoyens d'un pays étrangers, et bien, malgré tout ça, de la compréhension, et de la tendresse.
De la tendresse, tout à fait.
Libé comme le Monde, comme toute la presse française, continuent d'appeler cette armée par son petit nom: Tsahal.
Il ne me viendrait pas à l'idée d'appeler une armée par son petit nom. Encore moins une armée d'occupation.

Qui pourra aussi m'expliquer par quel miracle de cécité, ces gens là s'étonnent encore d'être taxés de parti-pris?

P. Kerjean

dimanche 20 décembre 2009

Climat de suspiscion

Au delà de la personnalité et de l'argumentation fluctuante d'Allègre et consorts, restent quelques questions auxquelles je ne trouve pas de réponses à propos du réchauffement climatique.
En fait, j'ai une, une seule question à propos du GIEC, et si le lecteur inspiré peut m'y répondre, je lui en serait reconnaissant.
Voilà mon trouble: on voit bien à Copenhague que les états ont le plus grand mal à se mettre d'accord dès qu'il ne s'agit pas de sauver les gros actionnaires. On voit bien, à chaque propos, que même sur une actualité brulante il est inconcevablement difficile d'obtenir une position commune, sans même parler d'un financement.
Qui peut m'expliquer, alors que le phénomène était encore inconnu, que le sujet n'était donc absolument pas d'actualité, qu'aucune opinion publique ne faisait pression, ni aucune urgence politique, médiatique ne dictaient la hiérarchie des préoccupation; qui peut m'expliquer, disais-je, quelle formidable puissance silencieuse a pu, en toute discrétion, amené les états à mettre plus de quatre milliards d'euros sur la table pour démontrer un phénomène inconnu?
Comment se fait-il que ce sont les USA de Clinton puis de Bush, incapables de réduire, ne serait-ce que leurs émissions de particules qui ont été les plus acharnés à mettre en place et à promouvoir le GIEC?
J'ai du louper une marche mais je n'ai aucune réponse à cela.

P. Kerjean

jeudi 17 décembre 2009

l'aveu

Dans une tribune du Monde d'aujourd'hui, l'écrivain Djemaï Abdelkader nous raconte son enfance de colonisé algérien, au milieu des clochers.
Je n'ai toujours pas compris cette tribune.
Ce que j'en retiens, personnellement, c'est que cette présence ostensible de chrétienté en terre musulmane était le fait d'envahisseurs, d'oppresseurs.
L'auteur de cette tribune n'aurait pas pu mieux nous dire que l'islamisation de notre pays doit être vécue comme une colonisation.
Veut-il dire aussi qu'il faut que nous fassions subir aux "envahisseurs" la même chose que leurs pères ont fait subir à nos colons?
Décidément, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
Sacrés zintellos.

Pierre Kerjean

mardi 15 décembre 2009

Vénalité des charges médiatiques

On parlait hier des subventions d'état à la presse.
C'est à se demander si ce n'est pas en ce moment même que Nico Ier balance les aides comme le seigneur d'antan, les reliefs de son gigot aux clebs alanguis devant la cheminée.
C'est quand même incroyable. Pour la première fois, le berlu français ose une conférence de presse. Pour l'instant, Monsieur le Pétochard ne pratiquait que le journaleux hongre et domestique, et encore, dans un cadre sécurisant. Contrairement à ses innombrables mensonges de campagnes, il n'avait pas eu les couilles d'affronter une foule hostile de plumitifs vindicatifs et imbus de leur mission d'information.
Et là, miracle, Son Altesse Ridiculissime annonce qu'il va bravement affronter la meute déchainée. Néanmoins, l'empereur prévoyant, prévient quand même qu'il lâchera ses prétoriens égorgeurs sur le premier qui poserait une question hors économie.
Parlons-en, rien qu'à ce niveau là, il y en a à dire...
Rien, que dalle. Que les plumes stipendiées par ses propres sponsors lui fassent la courte échelle, certes. Mais que même Joffrin se livre à un exercice public qui, dans une démocratie l'aurait envoyé en garde à vue pour atteinte aux bonnes mœurs ...
Fallait le voir astiquer le bougre. Impressionnant.
Et pas un cil qui dépasse.
Les seuls qui ont osé moufter sont Marianne2, Rue 89, Mediapart.
Et bien, on peut raisonnablement penser que voilà les trois qui n'auront pas d'aide de l'état(c'est lui).

C'est pas ça qui va raccommoder les gens et la presse.

Pierre Kerjean

lundi 14 décembre 2009

Les Chiens

Ha, quelle belle démonstration de putasserie journalistique nous avons pu admirer à propos du lynchage médiatique de docteur Delajoux. Lynchage qui a failli n'être pas que médiatique grâce à l'obstination méritoire de notre presse à hurler en meute.
De quoi s'agit-il? Le beugleur le plus célèbre de France -rocker serait trop d'honneur, et il est inconnu ailleurs- connait des problèmes de santé. Sur la seule suggestion d'un manager trop empressé pour sembler totalement honnête, notre presse décide que le chanteur concon est victime d'une erreur médicale.
Diantre.
Et comme on sait que c'est un peu léger d'affirmer ça comme ça, on va fouiller la merde dans la poubelle de l'Ordre où, comme chacun sait, il n'existe ni jalousie, ni mesquinerie . Là, on exhume, comme à Timisoara, un "lourd passé judiciaire" et une suspension de six mois.
Rhhaaaa, on affaire à un vrai salop, un Mengelé de la vedette, un Petiot du showbizz, à l'assaut, HALLALI!!!!
Pendant 24 heures ont a vu les putes encartées du paf se livrer à un lynchage hystérique d'un gars qu'on n'avait même pas interrogé:
"c'est lui!!! c'est lui le fumier qu'a failli nous buter notre génie de Gstaad priver les suisses de son impôt sur le revenu et l'humanité entière d'une reprise imminente de "viens Poupoule".
Personnellement, ce mec, si sa faute eu été avérée, je l'aurai plutôt proposé pour le prix Charles Cros. Parce que, bon, le benêt à Harley, avant qu'il soit devenu la coqueluche des post soixante-huitards agonisants, il n'était l'idole que des blaireaux de bal de village avec R8 Gordini, gentes larges et chemises à passementeries argentées. On est loin de Ravel. Et même de Piaf. Hormis brailler sur deux modes, le gueulage gutural et la pleurnicherie, le registre est limité.
Mais là n'est pas le sujet car, comme disait Fontenelle, avant de discourir des causes, encore faut-il s'assurer des faits.
Et là, les journaleux méritent les pains dans la gueule qu'à reçu le bon docteur grâce à eux.
Réfléchissons. Il semble normal, qu'un chirurgien, un neuro-chirurgien qui plus est, se plante une fois sur cent. Même s'il n'est pas agréable d'être ce centième là, chaque jour, des gens meurent de suite de bistouri et on n'en parle qu'une fois de temps à autres, comme un marronnier à date mobile. De plus, ce chirurgien là, on l'a assez répété soigne essentiellement des célébrités. Donc des gens qui ont des sous, donc des gens qui ont un peu plus le réflexe et le pouvoir que les autres de faire crouter leur avocat. Il est clair qu'on risque plus facilement le procès en se loupant sur Elton John qu'avec François Machin. Statistiquement, ce chirurgien a donc 100 fois plus de chance de subir une procédure qu'un chirurgien de l'hôpital public. Et vu la stature et les moyens du plaignant potentiel, il a infiniment plus de chance de perdre en cas de procédure.
Dans ces conditions là, son "palmarès" judiciaire ne semble pas pléthorique. Quant à son interdiction d'exercice six mois par l'Ordre... sans commentaire.
Quoiqu'il en soit, rien, ni techniquement, ni déontologiquement, ne permettait une telle hallucinante curée. Car si l'affaire intéresse, pourquoi écarter d'emblée la possibilité d'une complication due à une convalescence bâclée sous la pression du bizness? Pourquoi écarter d'emblée la possibilité que ce soit les médecins amerloques qui aient fait un carnage? Pourquoi écarter la possibilité d'une simple complication comme il en arrive souvent, surtout aux vieillards? Pourquoi assassiner un homme en moins de 24 heures?
Cette presse française là devrait crever. Hélas, c'est cette presse française là qui reçoit le pognon patronal à flot et les subventions du pouvoir.


Pierre Kerjean

mercredi 9 décembre 2009

Du bruit pour rien

Personnellement, j'adore l'Histoire. Aujourd'hui, dans toute sa scolarité, un bachelier s'est vu infligé 1500 heures(!!!) de cours d'histoire. Il est à noter que la réforme actuelle vise à limiter ce total....... d'une seule heure. Et encore, juste pour les classes scientifiques. Mais aussitôt, c'est le ramdam qui déboule. Au secours, on fait rien qu'à égorger la conscience de citoyen qui pousse dans les têtes bien faites de notre progéniture.

Outre que le programme d'histoire est une sorte de propagande issue d'une fusion entre radicaux à moustache et atlantistes bornés, j'aimerai savoir ce qu'il reste de ces 1500 heures d'enseignement ne serait-ce que dix ans après le bacho.
Un simple quiz autour de vous suffira à vous confirmer que ces 1500 heures ont été quasiment oubliées et que même les éléments les plus importants de notre histoire ne sont connus que des passionnés, souvent autodidactes. Quel effroyable gâchis. Comment peut-on hurler pour perpétuer une telle faillite?
Ne ferait-on pas mieux d'apprendre une vraie instruction civique? Expliquer à nos futurs citoyens, futurs votants, comment fonctionnent tous les étages de notre démocratie? Faites un quiz la aussi autour de vous et vous serez consterné.
A l'heure où certains se permettent de jeter en pâture au beauf frontiste, un pseudo débat sur l'identité nationale, ou d'autres s'effraient de voir des gamins agiter des drapeau algériens(appelons un chat, un chat) , ne serait-il pas indispensable d'apporter ce "mode d'emploi" de notre démocratie, les institutions politiques, administratives, judiciaires à des jeunes dont les parents seraient bien en mal de transmettre quoique ce soit?
Le plus important, c'est de se rappeler vaguement des noms de Vercingétorix et Charles Martel ou de savoir à quoi sert un député? Un sénateur? Un conseiller régional?

Non, encore une fois, on préfère l'indignation vertueuse, la posture citoyenne à deux balles plutôt que de réfléchir sur les moyens de vraiment faire avancer les choses. Cette "bataille" pour la survie de l'Histoire en TS est au bourgeois de gauche ce que le téléthon est au prolo des champs.

Pierre Kerjean

samedi 5 décembre 2009

cigales ou cafards?

Pourquoi y a-t-il une régime spécifique pour la propriété intellectuelle "culturelle" ou 'artistique"?

Il y a des standards internationaux de protection de la propriété intellectuelle. Tout d'abord, il faut établir un brevet(ce qui coute une fortune) protégeant la réelle part de nouveauté intellectuelle du produit. Ce brevet dure, si je ne m'abuse, 10 ans, renouvelable. Après, c'est le domaine public. C'est à dire que n'importe qui peut fabriquer à partir du principe précédemment protégé.
Alors pourquoi la propriété intellectuelle "artistique", permet-elle au "créateur" de percevoir des droits de diffusion jusqu'à 50 ans après sa mort? Qu'est ce qui justifie cela?
Qu'est ce qui justifie que, par exemple, Leforestier continue à percevoir des droit sur la chanson "Parachutiste" ou "entre 14 et 40ans" trente cinq ans après les avoir pondues et surtout alors que maintenant, politiquement, il côtoie plutôt Halliday et Sardou que Brassens ou Ferrat? Qu'est ce qui permettait, il y a deux ou trois ans encore, un obscur arrière petit neveu d'une demi-soeur de la belle mère de Boris Vian de m'interdire de travailler librement à un hommage et une actualisation des chansons du bonhomme pour la plupart tombées dans l'oubli?
Qu'on ne vienne pas, là, parler d'investissement de départ. Ceux des industries sont autrement plus colossaux que ceux des chacals de l'industrie "culturelle". Et pourtant, invariablement, leurs produits vedettes tombent dans le domaine public en moins de vingt ans.
Qu'on ne vienne pas, non plus, parler de génie. On ne va quand même pas comparer Barbelivien et Edison, Obispo et Job, Pagny et Flemming au niveau de l'impact sur l'humanité?

Alors? Qui peut me dire ce qui justifie cette rente exorbitante?

L'argument de la spécificité culturelle ne tient pas non plus car ce petit arrangement entre amis ne concerne que les "arts" éditables", littérature, musique, cinéma. Un peintre, un sculpteur sont exclus de cette nouvelle dime. Un peintre, de génie, lui, peut, affamé, vendre une œuvre majeure pour un verre de vin, il renonce, ipso-facto, définitivement, à tout droit sur cette œuvre, même si l'escroc qui lui a acheté, la revend deux seconde après pour 100 millions d'euros. Même si le nouvel acheteur l'expose dans une galerie payante et gagne, lui, des milliards d'euros sur les droits d'exploitation et d'image.

Ceci n'a aucun autre sens que l'avidité d'une industrie de pacotille, et de nains artistiques qui se voulurent cigales et ne sont que cafards. Je ne vois pas à quel titre je devrai payer un impôt sur les cancrelats.

Les lamentables gesticulation de cette triste humanité nous prouvent chaque jour que la "culture" qu'ils touchent n'est qu'une marchandise comme les autres. Il est temps d'exiger que la propriété intellectuelle "culturelle" se plie aux règles communes.

P. Kerjean

jeudi 3 décembre 2009

Les zezos à poil

Ben mon vieux, à propos du référendum en Suisse, les zézos ont été à l'image des orages d'automne de mes chères Cévennes: terriblement subits, violents mais repartis aussi vite que venus.
Vu l'intensité du déchainement, on aurai pu croire que ça allait durer. Mais comme si un deus ex machina avait claqué dans les doigts, soudain, plus un mot. Zappé. Le son coupé net.
Ce n'est pas sans rappeler le début des bruits de botte vers l'Irak en 2003. Car il ne faut pas avoir la mémoire courte. Rappelez vous, à l'époque, toute la médiacratie(hormis Marianne et Guetta, il faut le reconnaitre) voulait en découdre et vouait le duo Chirac-Villepin aux enfers munichois. Il se trouvait même un Jospin et un Sarkozy pour nous trainer dans la boue aux USA en dénonçant l'arrogance française. Et bien rappelez vous que quand les sondages sont tombés montrant que plus de 70% de la population soutenait le président, du jour au lendemain, TOUS les médias et zezos se sont mis au diapason. Comme disait Coluche "faut pas déconner, c'est nous qui paye quand même".
Je crois que sur le coup du vote Suisse, on a assisté à la même chose. Un arrêt immédiat.
La nouveauté ne serait-elle pas internet? Car, encore une fois, on a assisté à une véritable insurrection du net. Les rédactions ont vu leur propres lecteurs, leurs propres forumistes, ceux qui, depuis des années, sont insoupçonnables de racisme ou d'islamophobie, se déchainer face aux éditos débiles de Libé, France Inter, Le Monde ou autre.
C'est dur d'avoir passé une vie à se bâtir une tour d'ivoire à coup de compromis, de trahisons, de renoncements, de bassesses et d'intrigues pour se retrouver à poil dans une maison de verre.

P. Kerjean

mercredi 2 décembre 2009

Oh zézo, mets de l'huile

Je suis sincèrement étonné de ce déchainement des zézos à propos du vote des Suisses. Qu'est ce qui leur prend? Le vote proposait-il de réorganiser une croisade? Demandait-il d'offrir le choix de la croix ou du cercueil? Parlait-il seulement d'interdire l'Islam en Suisse? Parlait-il même d'interdire les mosquée?
Non, rien de tout ça. Simplement, il demandait que les ardents croyants soient un peu moins voyants dans leur pratique religieuse. On a bien exigé que les cloches, en France, ne sonnent que l'heure républicaine, et je gage que les mêmes qui s'horrifient que les gueux puissent oser contrarier le bizness en interdisant les signes ostentatoires d'une religion encore étrangère il y a moins de trente ans, hurleraient à l'hégémonie papiste si toutes les cloches de France se mettaient à rechanter matine, complie, vèpre et angelus.
Pourquoi cet affolement? Pourquoi encore une fois la ritournelle des injures et des procès en beauferie?
Coup de pot, ce coup ci, ils ne peuvent pas dire que c'est strictement franchouillard. Tous les européens sont sur la même longueur d'onde. Dame, c'est que, s'il y a bien un point fondateur de l'Europe, quoiqu'on en dise, c'est le christianisme. Et s'il y a un élément fédérateur pour toutes les peuplades européennes, c'est bien 1300 ans de lutte contre les mahométants, Sarrasins, Turcs, Barbaresques.
On sait nos zézos rapides à rayer une monnaie ou une frontière d'un trait de plume ou d'une trahison parlementaire, on n'éradique pas si vite près de 2000 ans d'histoire.
En plus, encore une fois, il est gentil l'européen, il dit simplement qu'après avoir mis deux siècles à se débarrasser de la tyrannie des bigots chrétiens, il n'est pas prêt à subir un nouveau cléricalisme. Surtout un cléricalisme qui ne parle pas sa langue et qui cherche un peu trop à imposer ses visions du sacré et du blasphématoire. Et surtout des clercs qui n'ont pas l'air de nourrir le moindre sens de l'humour. C'est pas demain qu'on va entendre nos comiques trainer dans la merde l'Islam de la même manières qu'ils trainent chaque jour la chrétienté ou ses représentants. Trop dangereux le truc.
Alors pourquoi s'agitent-ils tous ainsi?
Comment le Cohn Bendit peut il avoir l'audace d'exiger que les Suisses revotent? Et revotent "bien" ce coup ci. En faisant ça, il vient d'ailleurs de perdre trois à quatre point pour les régionales. C'était peut être voulu.
Comment l'ineffable Bernard Guetta déconologue européiste célèbre peut-il oser dire que les Suisses, pauvres, auraient du se renier pour permettre aux Suisses, riches, de continuer le bizness?
Comment T. Legrand, pourtant assez inspiré(sauf à propos de DSK qu'il croit à gauche) peut-il prétendre qu'un minaret n'est qu'une question d'urbanisme? Alors la burqa ne serait qu'une question de prêt à porter et la lapidation des femmes violées une question de lancer de poids?
Et tant d'autres âneries lues de ci de là.
Pourquoi?
Ont ils donc si peur du peuple?
Sont-ils donc allés si loin sur leur rêve de confrérie élitiste mondialisée qu'ils ne supportent plus la moindre expression d'un attachement à sa terre, à ses traditions?
Sont ils idiots de nous montrer ainsi leur peur et leur inconsistance.
Si quelqu'un a une réponse, je lui serai reconnaissant de bien vouloir la proposer.



P. Kerjean